Le film de James Mangold est apparu à une époque (Juillet 2010) où j’interrogeai une pratique du montage: le montage alterné. Le film démarre sur un plan de Tom Cruz (dans le rôle de Roy Miller) vu de dos, à l’aéroport. Il s’ensuit un puissant jeu de plans alternés entre Cameron Diaz (dans le rôle de June Havens) et Cruz à l’aéroport. C’est une utilisation intéressante du montage alterné, car on les voit tous les deux, on sait qu’ils vont finir par se croiser.. ou que quelque chose va se passer, mais on ne sait pas quoi. Cette incertitude, rythmée par la musique entrainante et presque humoristique, crée une attente, une impatience quasi joyeuse du spectateur.
Le film enchaine ensuite sur 2 registres, la vie spectaculaire, surréaliste de l’agent secret Roy Miller; combinée avec celle, normale de June Havens. Durant les 3/4 du film, on a le point de vue de June. Ce qui nous la rend sympathique, et nous permet de nous identifier à elle.